J’veux du travail !

La croissance économique est le moteur principal du développement durable. Lorsque cette croissance est soutenue et inclusive, un plus grand nombre de personnes peuvent échapper à la pauvreté, à mesure que les possibilités pour un plein emploi productif se développent. Pour permettre aux générations futures de bénéficier de la croissance économique actuelle, cette croissance devrait être respectueuse de l’environnement et non le résultat d’une exploitation irrationnelle des ressources. 

J’veux du travail ! 

J’suis resté qu’un enfant, qui’a travaillé trop vite, dans un monde où parfois ça tique. J’veux en trouver d’l’argent 
 

On m’raconte des histoires 
de job où c’est décent (où c’est flippant)  
De salariés et d’managers 

J’veux du travail sinon ça foire ! 

Merci Sandrine, Pierre et Florence pour cette petite mise en jambe (en chanson)

Ah l’emploi et en balance le chômage, employés employeur, fonctionnaires entrepreneurs… Tout un monde se balance entre travail et repos. Stage, alternants, CDD, CDI, TNS, cadre, Télétravail, flexitravail, travailleurs pauvres, pénibilité, 35h. Job, métier, profession…  pour en parler, y’a du taf .

Arthur, 3 ans a sa vision.  

« Toi tu vas au bureau pour travailler et moi je vais à la crèche pour travailler. » 

Le petit naïf ! 

S’il s’avait que son travail pour l’instant c’est le pied… Quoique certains finalement exploiteront les compétences acquises :  dessiner des maisons, tenter de rentrer des cubes dans des ronds, négocier les jouets, défendre son territoire, rire et parfois se disputer avec les compagnons sur la pause déj.  

Pourquoi travaille t’on ??  

On travaille, déjà, pour gagner sa vie, aussi pour exister socialement, être connu et reconnu, voir des gens et idéalement pour faire des choses qui nous intéressent : soigner, enseigner, construire, etc. 

Un travail ça permet aussi d’apprendre, mais de l’agriculteur à l’instagrammeur, du constructeur dans le bâtiment à l’animateur de radio…Le travail a revêtu et revêt des réalités bien différentes… 

Un voyage dans l’histoire ? 

Paysans, chasseurs, bâtisseurs, serviteurs, les métiers du secteur primaire priment, les manuels sont roi, puis l’ère industrielle use mineurs et ouvriers. Et depuis quelques décennies nous sommes bel et bien dans l’ère du service 

Un voyage dans le monde ? 

On s’effraye de voir des enfants corvéables pour la survie familiale et les ainés sans repis pour leurs vieux os, on s’horrifie de comprendre que 780 millions de travailleurs ne gagnent pas suffisamment pour se hisser avec leur famille, au-dessus du seuil de pauvreté, qui est de 1,64 euro par jour. 2,2Mds de personnes vivent sous ce seuil. Et autant dire que les chances pour les femmes d’accéder à l’emploi sont très inférieures à celles des hommes. 

Le travail décent, c’est la possibilité pour chacun d’obtenir  

  • Un travail productif et convenablement rémunéré,  
  • Assorti de sécurité sur le lieu de travail,  
  • D’une protection sociale pour sa famille. 
  • Il doit respecter les droits des travailleurs, dont la formation professionnelle  

La covid 19, elle, ne compte pas aller dans ce sens.  

  • Près de la moitié de la main d’œuvre mondiale risque de perdre ses moyens de subsistance.  
  • Ses ravages économiques et financiers , c’est l’aggravation de la pauvreté, des risques de migrations et des menaces sur la paix. 

L’origine du mot travail est contestée, sans certitude beaucoup l’attribuent au « tripalium », un instrument de torture. Cela ramène à la souffrance, la douleur, en particulier celle que peut endurer une femme lors de l’accouchement. Le travail c’est aussi l’ensemble des activités humaines organisées en vue de produire ce qui est utile, mêlant contrainte et liberté. 

ÇA fait quand même des siècles qu’on se dispute la notion, cette difficulté a été déjà bien soulignée par les féministes, dès les années 1970, par exemple, une mère de famille au foyer ; est-ce un travail ?  

Plus de 35h bien sûr, entre cuisine, repassage, ménage, garde d’enfant, courses, taxi, etc. le tout avec de fortes compétences organisationnelles, pédagogiques, la capacité à gérer une multitude de taches à la fois, un budget, etc.  

L’ensemble de ces tâches confiées à des employés générerait un salaire de 6.400 euros nets par mois… mais ce n’est pas un emploi, car un emploi s’applique une activité rétribuée, est-ce une chômeuse alors ? Pas pour autant. 

Un chômeur est une personne en capacité de travailler, mais qui n’a pas d’emploi et qui en recherche un.  

Selon les normes du BIT Bureau International du Travail,  

  • La France compte 2,7 millions de chômeurs et voit son taux de chômage augmenter autour de 9%. 
  • 600 villes ont un taux de chômage supérieur à 25% !  
  • À Montpellier, un vrai problème de chômage élevé persiste, à près de 22%.  

Et toujours en France, eh oui encore je radote, on a de la chance, et on nous envie, depuis 1958, l’Assurance chômage oblige tous les employeurs du privé, soit 1,8 millions d’organisations pour 18,5 M de salariés , de cotiser.  

Elle protége leurs salariés lorsqu’ils perdent leur emploi, en leur versant une allocation.  Elle limite la pauvreté et favorise le retour à l’emploi. Elle est aussi solidaire, puisqu’elle mutualise les risques et compense mieux la perte d’un bas salaire que d’un haut revenu. 

Les politiques publiques naviguent en eau trouble, car il faut protéger les travailleurs et pour les protéger il faut protéger les entreprises… un vrai casse-tête. Alors pour commencer cette émission avec le sourire, je repense à notre Henri Salvador, qui chantait à tue tête « le travail c la santé, rien faire c’est la conserver »  

Et pirouette cacahuète, il s’en sort en disant « Moi, je ne travaille pas. Je fais ce qui me plaît. » 


Retrouvez l’audio de cette chronique ici !

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