Autant en emporte le temps
Vous connaissez le lapin d’Alice au pays des merveilles ? Celui qui court avec une montre « je suis en retard, enretard j’ai rdv que’qu’ part ». Soyez honnête, vous déjà été ce lapin.
L’autre lapin, celui des fables de Lafontaine, lui, se voit rétorquer vertement « rien ne sert de courir il faut partir à point ».
Le temps de tout temps sous-tend nos vies, et cela sous-entend toute notre vie. Le temps, on le prend ou non, on le passe ou on ne le voit pas passer, on le perd, on le subit, on le mesure, on le compte, on le gère, on l’organise, on le savoure… bref on le VIT. Il se conçoit de mille manières : par soi-même, son boss, par le scientifique, l’astronome, le psy, le philosophe, l’historien…
Est-ce une LIGNE où le présent fait la jonction entre passé et futur ? Est-ce un CYCLE, une grande respiration naturelle ? une durée ? un moment ? Un phénomène ? Quoiqu’il en soit, comment, simplement, voir le temps comme un allier ?
- Le temps, c’est un VOYOU !
Qui fripe notre peau, grille nos cellules, nous met la pression, jaunit les tissus, rancie notre pain… et nous conduit inexorablement au cimetière.
En même temps, quelle POTION magique, ce temps, qui fait naître la VIE, qui cicatrise les blessures, qui obtient les pardons et soigne toutes les peines. C’est le même qui nous fait gagner en maturité et nous BONIFIE comme un bon vin. C’est probablement parceque nous avons une date de péremption, que la vie a tant de VALEUR.
- ÉLASTIQUE. Il est RELATIF.
Il se ressent différemment, par exemple entre l’enfant et l’adulte, le travailleur et l’inactif, le prestataire et le client, la personne malade et celle en forme… Mais aussi selon le PLAISIR ressenti : ce bon moment avec vous passe comme un claquement de doigt, quand lire les règles Covid paraît un interminable supplice.
Puis, chacun son ÉCHELLE : un chêne traverse les siècles, un papillon les heures, nous quelques décennies, et en « âge chien », ça fait 7 fois moins. Une start-up court avec agilité ; une grosse entreprise marche avec puissance Gérer un projet nous soumet aux lois du temps, selon Murphy, Parkinson, Pareto, etc. Le client veut son dossier pour hier ; le prestataire pourra le rendre demain. L’investisseur veut la rentabilité à court terme ; l’entreprise a besoin de long terme.
Mettre l’économie au service de l’homme, cela veut aussi dire de redonner à l’entreprise, autant que possible, une temporalité plus naturelle, plus humaine. Car jusqu’à preuve du contraire, nous ne sommes pas des machines.
- Le temps, tictactictac… c’est un MÉTRONOME
Le système solaire rythme nos montres et calendriers, le cycle lunaire influence les animaux que nous sommes, les plantes et les océans. Nos biorythmes, soit nos propres cycles biologiques, qu’ils soient circadiens sur une journée, mensuels pour les femmes… rythment notre vie sans même qu’on s’en aperçoive. Et pourtant, notre société d’information, avec les emails, services en ligne, réseaux sociaux… ont bouleversé notre rapport au temps, nous brusquant – avec plaisir parfois – dans l’IMMÉDIATETÉ !
A nous affranchir du temps naturel, nous gagnons parfois en confort, mais nous nous mettons sous tension. On ACCÉLÈRE tant le temps que l’on s’éloigne de ce que nous voulons vraiment ou de ce que notre humble condition humaine permet.
Résultat, parfois l’élastique CLAQUE entre les doigts. Et pour réparer cela, on doit se faire VIOLENCE, pour se relaxer, se calmer, se reposer… à grand coups d’instant PRÉSENT.
Le mieux reste probablement d’ÉCOUTER et de RESPECTER ce que nous SOMMES au plus profond. En méditation, on rappelle qu’on ne peut faire pousser plus vite une plante en tirant dessus.
Ouhlala le temps file… comme un collant sur une jambe bien galbée.
Alors avec le temps, ne vous prenez pas tant la tête que le cœur.
Je vous laisse avec Walt Disney, qui nous rappelle que « la différence entre un projet et un rêve, c’est une date ! ».
Alors déjà, prenez date… avec vos rêves !
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