8 Huis en huis clos

Chacun son hui,

Attention, là, je ne vous parle ici, ni du OUI qui contrarie le non, ni plus le HUI d’aujourd’hui, qui signifie « en ce jour », ni même du HUIT qui vient en sandwich entre le 7 et le 9, ni même encore des HUIS ; qui forment une minorité chinoise.  

Huis – h u i s – vient du latin

« ustium » soit l’« entrée, l’ouverture »  C’est devenu en ancien « françois », la porte , « A huis clos » exprime littéralement « à porte fermée »,  et par extension, sans aucune personne extérieure pour assister à ce qui se dit. 

Que ce soit dans un film, un livre, une pièce de théâtre… toute l’action d’un huis clos se déroule en un lieu unique, dont les personnages ne peuvent sortir. 

Hum… ça vous dit quelque chose ? 

« Le père Noël est une ordure »,  c’est un huis clos , « Le Diner de cons », c’est un huis clos, et nous, depuis le 15 mars, la porte de notre maison est close, close à tout humain et à tout objet potentiellement contaminés.  

« Huis clos », c’est aussi le titre d’une célèbre pièce de théatre de Jean Paul Sartre, elle a lieu en enfer, c’est le procès – à huis clos – de trois personnages.  

Leur supplice n’a rien à voir avec des flammes sans fin ou des monstres ayant faim, leur châtiment consiste à vivre tous les trois, à coexister, à se supporter pour l’éternité. 

Sartre y écrira sa célèbre citation : « Pas besoin de grill : l’enfer, c’est les autres » , « C‘est pas faux » ou peut-être est-ce tout simplement « les autres », que l’on ne comprend pas.  

Alors, j’ai vraiment une grande pensée pour vous qui êtes confinés avec d’autres : conjoint, enfants, beaux-parents… au choix. Surtout vous qui pensez « vivre un enfer » au moins dites-vous que ce n’est pas pour l’éternité, enfin on l’espère. 

Mais j’avoue, je pense bien davantage à vous peut être qui   sans aucun autre,  seul,   chez vous, dans un Epahd ou à l’hôpital, vous qui vivez un enfer  mais qui pensez – au contraire – que les autres… c’est le paradis !  

Aussi à défaut de discuter de ce qui se dit chez vous, on gagnera à jeter un regard curieux sur ce qui se passe en nous. Si nous ne voulons pas que notre confinement devienne un enfer,  pas de laisser aller. Hophophop, il faut prendre les choses en main (bien lavées évidemment).  

Alors, en plus d’une savante hygiène physique, voici mes 8 OUI au huis clos, 8 gestes barrières à la dépression, 8 gestes pour notre hygiène mentale 

Avec les autres  et TOUT ira BIEN : 

OUI, chaque jour : 

COM-MU…NI-QUONS  

OUI, chaque jour : 

AÈRONS tête et poumons  

OUI, chaque jour : 

FAISONS quelque-chose que nous aimons 

OUI, chaque jour : 

RI-ONS – AHAHAH rigolons 

OUI, chaque jour : 

APPRENONS des choses nouvelles  

OUI, chaque jour : 

SOURIONS, même juste à nous-même

OUI, chaque jour :
PENSONS à 3 choses positives de la journée 

OUI, chaque jour : 

APPELONS quelqu’un seul et confiné

Ouvrons la porte, pas celle de notre maison, évidemment ! Celle de notre tête, celle de notre cœur, qui eux, n’ont de porte fermée que celle que l’on y met ! 

BREF, aujourd’HUI,  il n’était ni question d’HUI, de HUIS, du OUI ou du HUIT, mais de NOTRE huis clos.  

Celui qui est EN nous.  

A vot’santé ! TCHIN

Signé :W I E 


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